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Site  gallo-romain de Cabassut

Au Sud et au Sud Ouest de Cabassut, à environ 150 m des maisons du hameau, sur un terrain appelé Parédals ou Pradals, on a trouvé, depuis des siècles, à l’occasion des travaux des champs, des vestiges gallo-romains.
Le site s’étend sur plus de deux hectares.Il n’y a pas de restes de constructions. On a trouvé dans les murets, en bordure
des champs, des fragments de tuiles à rebord (tegulae)et des fragments de meules en grès.
Les labours ont mis au jour des objets en terre cuite :
        - des cols, des anses et des fonds d’amphores,
        - des éléments de tuyauterie,
        - des assemblages de quatre quarts de cercle formant disque de 25 cm de diamètre.
        - des briques gravées de circonférences concentriques.
    
Puits ou silo ?
Au début du 20e siècle, un peu avant la guerre de 1914-1918, un petit affaissement se produisit dans le champ. On creusa pour en comprendre la cause et on découvrit un puits de forme tronconique, bâti en bel appareil. Le bord intérieur des pierres entourant l’ouverture portait les traces des frottements répétés de chaînes.
On vida ce puits ou silo jusqu’à une grande dalle, à environ 4,50 m de profondeur, et on trouva des cendres, des coquilles d’huîtres, des os etc. Preuve que cette fosse avait finalement servi de dépotoir.
Il y avait pourtant parmi ces ordures ménagères un instrument intéressant : une tige de cuivre en forme de harpon. Elle avait une pointe à une extrémité et un crochet sur le côté près de la pointe. La partie centrale de la tige était légèrement renflée et décorée d’une ligne de petits cercles en creux. L’autre extrémité était aménagée en anneau de suspension. C’est un objet connu sous le nom latin d’ acus qu’on peut traduire par aiguille. Cet instrument était associé à la lampe à huile, auquel il était suspendu par une chaînette, et servait à tirer et à allonger la mèche dans le bec de la lampe.

Céramique sigillée
Des centaines de fragments ont été recueillis : bords de vases, fonds de plats, anses, morceaux de lampe. C’est une belle poterie fine, lustrée, à enduit rouge portant des décors variés. Elle ressemble à celles qui étaient fabriquées sur le site de la Graufesenque (Aveyron).
Certains fonds portent des estampilles de potiers. Malheureusement des prospecteurs peu scrupuleux ont emporté de nombreux fragments.
Autre poterie : Poterie de couleur noire. Poterie blanche. Poterie à enduit brun, plus rare.

Fibule
Une fibule en bronze du type « queue de paon ».
On peut voir la même, provenant du Mont-Beuvray (Saône-et-Loire), au musée de Saint-Germain-en-Laye.
Une autre, identique, a été trouvée dans la grotte de Sargel (Saint-Rome-de-Cernon  -  Aveyron).

Poids de tisserand
Deux poids de forme trapézoïdale, en terre cuite, de tailles diverses.
Verre : Plusieurs morceaux : dont un avec un dessin cuit dans l’épaisseur du verre.

Monnaies
J’ai entendu raconter dans ma famille, propriétaire d’une part importante du site, qu’au 19esiècle un valet de ferme avait trouvé en labourant un trésor en monnaies.
Il les vendit et on ne le revit plus. On ne saura jamais de quelle époque dataient ces pièces.
Depuis, les prospecteurs du site ont sans doute trouvé aussi un certain nombre de pièces qui ont enrichi leur collection.
Nous avons 9 pièces certainement romaines. Une dixième est douteuse.

1 – Pièce d’Auguste, moyen bronze. 15 avant notre ère.
     Frappée par Plotius Rufus monétaire d’Auguste en l’an 739 de Rome soit 15 avant notre ère.
     A l’avers : CAESAR  AUGVSTVS  TRIBVNIC POTEST. (Caesar Augustus, tribunicia potestas.) Tête nue d’Auguste.
     Au revers : PLOTIVS RVFVS  III VIR  A.A.A.F.F. (Plotius Rufus, triumvir, aere, argento, auroque, flando, feriendo).
     C’était un magistrat monétaire chargé de couler et de frapper monnaie.
     Dans le champ de la pièce : S. C. (senatus consulto) indiquant l’autorisation sénatoriale de l’émission.
2 et 3 – Pièces de l’époque d’Auguste 63 avant notre ère à 14 de notre ère, moyen bronze.
     Frappées sous la magistrature d’Agrippa (63 avant notre ère à 12 de notre ère) par la colonie romaine de Nîmes, reconnaissables à l’effigie du crocodile.
     Cet animal était l’emblème des légionnaires qui avaient conquis l’Egypte. Auguste leur avait donné des terres autour de la ville de Nîmes.
     A l’avers : 2 têtes opposées par la nuque. On lit IMP et DIVIE ? Au revers :  COL  NIM          
4 – Pièce de l’époque de Tibère entre 41 avant notre ère et 37 de notre ère, moyen bronze.
      Frappée à Lyon après la déification d’Auguste,
      indiquée par le mot divvs et par la couronne radiée.
      A l’avers : DIVVS AVGVSTVS PATER. Tête radiée d’Auguste.
      Au revers : PROVIDENTIA  écrit sur un autel.
5 – Pièce de Tacite. 275 de notre ère.
      A l’avers : IMPE CL TACITVS  AVG.  Tête radiée.
      Au revers : Femme portant une balance et une corne d’abondance ( ?). On lit peut-être : AEQUITAS  AVC
6 – Pièce de Constantin le Grand qui régna de 306 à 337.
      A l’avers : CONSTANTINVS  AVG. Tête avec bandeau ou couronne.
      Au revers : DN  CONSTANTINI  MAX  II II C.
7 – Pièce très usée. A l’avers : Tête nue. Les deux lettres VS sont à peine lisibles.Au revers : Un personnage en pied avec  uns jambe en arrière.
8 – Pièce très usée. On lit difficilement SC sur une face.
9 – Pièce épaisse et grossière. A l’avers : Une tête et des lettres illisibles.Au revers : Un personnage assis.
10 – Pièce très mince, absolument lisse. Ressemble à un jeton. Indéchiffrable.

Intaille
En pierre fine rouge, peut-être rubis ou cornaline ou spinelle. L’intaille est ovale. Grand axe : 1 cm. Petit axe : 0,6 cm. Epaisseur : 0,3 cm.
La gravure représente un guerrier debout près d’un cheval. On voit à l’arrière un objet indéterminé ressemblant à un flamme sur un autel ?
Gravure d’une grande finesse sortie d’un atelier grec ou s’inspirant de la technique de la glyptique grecque.
Ces pierres précieuses gravées étaient serties dans le chaton d’une bague et servaient de sceau, de cachet, au propriétaire.                                                               
Le matériel, provenant du site de Cabassut a été remis à Mr Vaginay, Conservateur régional de l’Archéologie de Midi-Pyrénées, le 20 juin 2001.

Site gallo-romain de Pech-Laumet

Au lieudit Traïbos, sur le versant nord du Pech Laumet, on a découvert des vestiges de l’époque gallo-romaine.
Sur un espace de plusieurs hectares de terres cultivées, on a recueilli des objets divers faisant partie du mobilier d’une maison rurale.
Parmi le matériel trouvé par les propriétaires et par Michel Breil habitant Parisot :

Tuiles
                         Tuiles à rebord (tegula).
                         Tuiles romaines (imbrex).

Amphores
                         Anses, cols et fonds.

Céramique sigillée
                         Fragments de poterie à enduit rouge décorée de dessins en relief :
                         Rebords de vases et fonds de plateaux.

Autre poterie
                        Tessons de divers types de poterie.
                        Fragments de canalisations et d’objets en terre cuite non identifiés.

Lampe
                        Une lampe à huile.

Marbre
                        Des morceaux de marbre de variétés diverses.
                        Il provient vraisemblablement des Pyrénées.
                        Certains fragments portent des taches de résine.

Métal
                        Des clous en fer. Du plomb fondu.

Monnaies
                        Une pièce de Galère, empereur de 305 à 311.
                        Deux monnaies en argent de la République romaine.
                        Des monnaies en bronze. Une pièce consulaire.

Statuette
                  Petite statue en terre cuite représentant une femme. C’est une Vénus Anadyomène
                  sortie de l’atelier de Saint-Pourçain-sur-Besbre  (Allier). (Coll. Breil).
                  Ces statuettes fabriquées en série, au moule, sont assez communes
                  sur les sites gallo-romains.
                                                                                A. Galan, le 31-01-1999.